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Libération

Corse : neuf attentats revendiqués

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Lors d'une conférence de presse à Corte, des nationalistes rejettent l'idée d'une trêve.
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publié le 1er avril 2002 à 22h54

Mise en scène et lieu classiques : une poignée de militants ont choisi Corte, berceau des nationalistes, les cagoules et les armes, pour faire part de leurs revendications au cours d'une conférence de presse très fermée. Moins usuel, ce groupe n'est pas seulement sans visage, il est aussi «sans nom». Depuis octobre 2001, il a frappé à plusieurs reprises, mais sans se doter d'une identité comme ses nombreux prédécesseurs de la lutte nationaliste clandestine et armée. A Corte, samedi, ils étaient dix, vêtus de noir, face à deux journalistes.

Assumant les mitraillages contre le commissariat de Bastia et la sous-préfecture de Corte survenus dans la nuit de vendredi à samedi ­ mais pas la tentative d'attentat au domicile du maire PRG de Bastia, Emile Zuccarelli, le week-end dernier ­, les membres du groupe sans nom ont réclamé une amnistie pour «les patriotes corses». Décidés à peser sur la campagne électorale, et à en tirer quelque profit, ils ont demandé une «modification de la Constitution» afin qu'une part du pouvoir législatif soit transférée à la Corse : un sujet mis sur la table dès l'engagement du processus de Matignon. Autre réclamation : le regroupement des nationalistes corses détenus, à Borgo, près de Bastia.

Lors de la visite de Jean-Pierre Chevènement le 19 mars ­ l'ancien ministre de l'Intérieur était venu défendre sa vision de l'unité républicaine et son hostilité continue aux positions nationalistes ­, le FLNC avait fait irruption dans la campagne, revendiquant cin