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Libération

Sida: stratégies contre l'échec thérapeutique

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Chez 6% des séropositfs soignés en France, le virus résiste à tout traitement.
publié le 1er avril 2002 à 22h54

«Contre le virus du sida, quand on voit qu'en moins de quinze ans nous avons réussi à avoir à notre disposition 14 antirétroviraux... Les malades, qui se sont battus dans les essais, peuvent être fiers de ce résultat», lâche le professeur Daniel Vittecoq, de l'hôpital Paul-Brousse, à Villejuif (Val-de-Marne). Vendredi, au ministère de la Santé, à l'occasion d'une Journée de réflexion sur l'échec thérapeutique en matière de sida, on ne pouvait parler des échecs de traitement sans évoquer aussi les succès thérapeutiques de ces dernières années. La professeure Christine Katlama, de l'hôpital de la Pitié, à Paris, a pu rappeler qu'«aujourd'hui, chez toute personne qui commence un traitement, on arrive de façon quasi absolue, avec une bonne observance et le dosage adéquat, à ren dre indétectable la charge virale du patient (1). Et à maintenir ensuite cette indétectabilité».

Résistants. Mais chez les autres ? Que faire pour ceux qui ont été suivis depuis très longtemps, et qui ont eu à subir des traitements incertains provoquant l'apparition progressive de résistances et, à terme, une baisse d'efficacité des molécules ? Le groupe TRT5 (groupe interassociatif traitements et recherche thérapeutique) travaille depuis longtemps sur cette question. Comme l'a rappelé Dominique Costagliola, épidémiologiste, environ 6 % des personnes séropositives sous traitement en France sont en échec thérapeutique ; ces patients sont devenus résistants aux trois types de famille d'antirétroviraux anti-V