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Libération

Au bout du cortège, les arrestations

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publié le 9 avril 2002 à 22h58

Le parquet de Paris s'acheminait, hier en fin d'après-midi, vers l'ouverture d'une information judiciaire après qu'un commissaire de police eut été grièvement blessé, dimanche place de la Bastille, lors de la manifestation contre l'antisémitisme et en soutien au peuple israélien. La victime, âgée d'une trentaine d'années, et au moins deux autres policiers de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) ont voulu secourir un homme molesté au sol par plusieurs agresseurs. Dans la bousculade, les fonctionnaires ont été aspergés de gaz lacrymogène. Le commissaire s'est lancé à la poursuite de l'un des assaillants qui l'a poignardé à l'abdomen, lui causant une blessure de 14 centimètres.

Gardes à vue. Le préfet de police, Jean-Paul Proust, a précisé, hier, que le policier, opéré, n'avait «aucun organe vital atteint» et qu'il «devait se rétablir rapidement». «Tout sera mis en oeuvre pour retrouver l'auteur de cette agression commise pour tuer un commissaire en uniforme dans l'exercice de ses fonctions et qui était là pour protéger la manifestation du Crif.» L'enquête a été confiée à la 2e DPJ. Le Crif a condamné dans un communiqué, «avec la plus grande fermeté, l'agression inqualifiable dont a été victime un commissaire à Paris. Il espère que le coupable sera arrêté et sanctionné avec la plus grande sévérité».

Le préfet de police a également indiqué, hier, devant le conseil de Paris, que «dix membres de groupes extrémistes et violents» avaient «été interpellés, porteur