Une équipe de football juive agressée à coups de barres de fer et de boules de pétanque. Un bus transportant les enfants d'une école juive frappé par des pierres, une petite fille touchée. Les agressions antisémites de mercredi sont une étape supplémentaire. «Inqualifiable», pour Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports. «Scandaleux», pour Jean-Luc Bennahmias, porte-parole des Verts. «Indignation» d'Elisabeth Guigou. Et au-delà ? Samedi, une manifestation a porté des revendications pour la Palestine. Celle de dimanche contre l'antisémitisme et en soutien à Israël, à Paris, s'est soldée par des incidents violents. «A Bondy, il y a un pas de plus, dramatique. Cela me renforce dans l'idée d'une réaction collective, tous ensemble», souligne Michel Tubiana, président de la Ligue des droits de l'homme. «En 2000, l'incendie des synagogues était le fait de marginaux. Cette fois, de petits groupes s'organisent, sur le thème "on va bastonner des juifs". Pour réagir, il faut qu'on parvienne à une grande manifestation républicaine», espère Patrick Klugman, de l'Union des étudiants juifs de France.
Pour Patrick Gaubert, le président de la Licra: «C'est un tournant dans les actes antisémites. A Bondy, il s'agit de l'acte prémédité d'un commando dans le but bien défini de "se faire des juifs". Doit-on attendre un mort pour agir avec autre chose que de la compassion ? Nous mettons les pouvoirs publics en demeure d'arrêter ces voyous ! Si cela continue, je concevrais que les