Finis le «bachotage», les «gâchis inutiles» et les mathématiques à haute dose. La première année de médecine va changer de visage. Et de nom. Après deux ans de réflexion, Bernard Kouchner, le ministre délégué à la Santé, et Jack Lang, le ministre de l'Education nationale, ont présenté hier leur Commission pédagogique nationale de la première année des études de santé. A elle de proposer au plus vite les opérations concrètes qui transformeront la première année du premier cycle d'études médicales (PCEM1) en première année des études de santé. Pas question de remettre en cause le numerus clausus qui la sanctionne, mais de rendre son parcours et son concours final plus intelligents.
«La première année confine les étudiants dans un bachotage de nécessité, les obligeant à se refermer sur eux-mêmes, alors que l'on attend d'eux tout le contraire», a dénoncé Jack Lang. Désormais, les étudiants en médecine devront donc apprendre à travailler en équipe, «en réseau», et à collaborer. Pas de cours théoriques, pas de questionnaires à choix multiples, mais du pratique.
Les aspirants médecins devront partager leurs bancs avec les autres professionnels de la santé : la première année des études de santé devrait être commune aux médecins, kinés, sages-femmes, orthophonistes, infirmières ou encore dentistes. Au programme : une présentation des différents métiers de la santé, des cours de biologie, mais aussi de sciences sociales et de sciences humaines. Ce n'est qu'en milieu d'année, «lorsqu'il