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Libération

Un check-up pour les urgences hospitalières

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Pourquoi un tel encombrement? Un congrès fait le point.
publié le 20 avril 2002 à 23h06

Elles débordent, elles s'engorgent et elles continuent d'attirer les foules malades. Et ces week-ends encore plus avec la grève des gardes des médecins qui se poursuit. «Qui vient ? Nous n'avions pas de réponses chiffrées à donner», reconnaît Jean-Louis Ducassé, de l'hôpital Purpan (Toulouse). Les services d'urgence hospitaliers avaient donc besoin d'un check-up complet pour savoir d'où venait le mal (ou le succès). Un an après sa création, l'Observatoire régional des urgences de Midi-Pyrénées, le premier du genre, ne se risque pas encore à poser un diagnostic. Mais, en étudiant une trentaine de services de la région, il commence à dessiner leur radiographie. Et espère bien finir par savoir qui fréquente les urgences, combien de temps, pour quel motif et à quelle heure. Ces premières observations étaient présentées au congrès Urgences 2002 qui s'est achevé hier.

Patients jeunes. «Nous ne faisons pas de prosélytisme, et pourtant 60 à 70 % des patients arrivent par leurs propres moyens, note Jean-Louis Ducassé. Ils veulent venir aux urgences.» 215 802 passages ont été enregistrés en 2001 dans la région. Les patients débarquent surtout entre 9 heures et 22 heures, «c'est-à-dire quand les cabinets de généralistes sont ouverts, et non pas entre 20 heures et 3 heures». Les jours les plus fréquentés ? Le week-end et le lundi, «le jeudi est un jour creux». Temps de séjour moyen dans le service : 135 minutes. Moyenne d'âge des clients : 37 ans. «C'est très jeune, constate le médecin u