Trop de jeunes victimes d'accidents de voitures, trop de suicides (800 par an), trop de souffrances psychologiques, trop d'obèses chez les jeunes de moins de 25 ans... Comment les éviter au maximum ? En octobre dernier, Bernard Kouchner, ministre délégué à la Santé, déterminait 26 axes prioritaires et chargeait Xavier Pommereau, médecin psychiatre, de coordonner le programme «Santé Jeunes». Spécialiste de l'adolescent dans l'unité médico-psychologique de l'adolescent et du jeune adulte du CHU de Bordeaux, ce médecin a rendu son rapport vendredi, document que Libération s'est procuré. Xavier Pommereau y propose douze actions à mettre en place (lire ci-contre). En s'interrogeant sur la manière de les rendre «tolérables» : «Que ce ne soit pas des mesures antijeunes, qu'elles ne les bloquent pas mais qu'elles leur donnent des limites.» Telle est, dit-il, «la philosophie qui a guidé [son] travail».
La santé des jeunes en France est-elle préoccu pante ?
Le fait est que la santé est globalement bonne et que la mortalité infantile est réduite. Mais on voit se développer des troubles du comportement ou de conduite qui constituent des risques de mortalité et qui sont évitables. C'est bien de vacciner les enfants contre les maladies infantiles, mais si plus tard on les laisse se tuer sur les routes autour des discothèques à 5 heures du matin, ce n'est pas logique. Les accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les jeunes. Il faut donc prévenir les dangers qui font qu