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Libération

Les attaques de fourgons reprennent

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Nouveau dispositif pour septembre.
publié le 1er juin 2002 à 23h47

Les convoyeurs de fonds le redoutaient. Avec la levée du dispositif policier accompagnant le passage à l'euro, les attaques contre les fourgons blindés ont repris. Deux transports de la Brinks ont été la cible de hold-up ces deux dernières semaines. Le 23 mai, un convoi de deux camions tombe dans le guet-apens tendu par une dizaine d'individus près de Paris. Les assaillants éventrent un fourgon avec un pain de plastic. Il est vide, c'est un leurre. L'autre fourgon, transportant les valeurs, s'échappe. Les malfaiteurs fuient sans butin. Une semaine plus tard, jeudi, un autre transport de fonds est attaqué près d'Evreux (Eure). «Au moins six malfaiteurs», selon le procureur, armés d'un lance-roquettes, s'emparent de deux millions d'euros.

La Brinks affirme avoir tiré les enseignements de ce type d'opérations quasi militaires dont elle a été victime : «Il faut arrêter de chercher à blinder, à armer à outrance les transports», explique-t-on à la Brinks. «On ne peut pas non plus, matériellement, mettre un leurre à chaque transport de fonds», déclare Eric Hersam, directeur de la communication. Pourquoi ne pas décourager les malfaiteurs en programmant l'autodestruction des billets en cas d'attaque ? Le principe inspire déjà l'auto protection des valises de fonds (Libération du 22 janvier 2001). Si on tente de les forcer ou si un imprévu empêche d'acheminer les valeurs en temps programmé, un jet d'encre asperge les billets. Mais les détracteurs de ce procédé rappellent qu'une «laveri