Bayonne envoyé spécial
Mais que faisait le bon docteur B. à montrer son derrière jeudi après-midi devant la Caisse primaire d'assurance maladie de Bayonne ? Et que voulaient ses collègues de la coordination des généralistes en lançant des «Maria salope» à l'adresse de Maria Doumeingts, la directrice de la CPAM. Et pourquoi projeter, la Chistera basque à la main, des oeufs sur la façade en verre de ce bâtiment qui longe les allées Maritimes, au bord de l'Adour ? Et pourquoi encore s'asseoir dans le hall d'entrée en portant des tee-shirts frappés d'un «sanctionné» en signe de solidarité avec les 19 médecins des Landes hors la loi car passés d'office à 20 euros ? Que faisaient-ils là ces 200 généralistes en colère alors qu'ils étaient en passe d'obtenir mardi leur consultation au prix qu'ils revendiquent depuis six mois ? D'autant qu'une délégation était reçue à l'étage par «Maria» qui leur expliquait justement cela.
«C 20». C'était quelques minutes avant que cette mani festation «un peu bizuth de potache» comme l'écrit Sud-Ouest , ne tourne à l'échauffourée face à une dizaine de jeunes CRS mal briefés qui ont, semble-t-il, paniqué. «Tous pour un, un pour tous, si on touche à un médecin, on s'attaque à tous», martèlent ces mousquetaires de la «C 20» comme ils appellent la consultation à 20 euros. Bilan : cinq blessés légers dont un traumatisme abdominal (le docteur Rousseau, sorti de l'hôpital vendredi) et un crâne ouvert (suturé depuis). Des yeux rouges chez les médecins, de