Claironner une nouvelle offre de services sur l'Internet est souvent hasardeux, tant le domaine a connu quantité de gros ratés. Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) a donc pris le risque d'ajouter un nom sur la liste des échecs en présentant la semaine dernière une expérimentation baptisée SOS Services (1), prévue pour débuter en septembre. Mais le risque est raisonnable. Car le dispositif bâti-là doit aider à la fois les gens, les commerçants et les villes. Le tout, n'importe où en Europe, même si les habitants ont des besoins très différents.
Vitrine. Concrètement, l'idée consiste à pouvoir réserver un baby-sitter, prendre rendez-vous avec un plombier ou déposer sa liste de commissions sur un seul et même site web. Pas celui d'une entreprise multiservices ; il s'agirait plutôt d'une vitrine à l'enseigne d'une municipalité, présentant des prestataires qui existent déjà physiquement dans la ville. A vue de nez, pour l'usager, il y a du neuf. D'abord, parce qu'il aura la possibilité de comparer les prix et de faire ses devis, sans surfer sur plusieurs sites en même temps. Ensuite, car il pourra «réserver» un service en indiquant la tranche horaire qui l'arrange et sa fourchette de prix. Le site web SOS Services servira d'intermédiaire entre usagers et prestataires, avec la caution de la ville et de la chambre de commerce.
C'est déjà bien. Mais il y a mieux : l'une des originalités de ce projet, c'est qu'il vise le développement local. L'analyse des usages et d