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Libération
Interview

«Affecter les postes là où sont les besoins»

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publié le 5 juin 2002 à 23h49

A l'occasion du renouvellement de 40 % des enseignants, l'Education nationale peut et doit changer l'école. C'est l'impératif que défend Claude Thélot, ancien directeur de l'évaluation au ministère, actuellement président du Haut Conseil de l'évaluation de l'école.

L'Education nationale va devoir changer près de la moitié de ses personnels d'ici 2010. Y est-elle prête ?

C'est à la fois une chance et un énorme défi. Un défi parce que l'ensemble de la fonction publique et de l'économie est dans la même obligation. Il y a donc concurrence pour attirer les compétences. C'est aussi une chance historique pour faire évoluer l'école et passer de l'idée d'une école égale à l'idée d'une école juste, en instaurant une politique de diversification maîtrisée.

Ce qu'on appelle discrimination positive ?

Non. La notion de diversification maîtrisée englobe l'ensemble du système, pas seulement les endroits qui sont en difficulté. La société est complexe, les attentes vis-à-vis de l'école variées : il faut offrir des réponses diversifiées, bien entendu dans un cadre national. L'école est trop uniforme.

Comment faire ?

Ne pas remplacer les partants poste pour poste à l'endroit où ils se trouvent. Quand un poste se libère via un départ, il faut le verser au pot commun et l'affecter là où sont les besoins, c'est-à-dire pas forcément au même endroit.

Mais les parents et les enseignants acceptent rarement les fermetures de classes...

Le Haut Conseil de l'évaluation de l'école l'a montré : entre une classe