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Libération

AZF: l’enquête conclut au mélange accidentel

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L’Association des sinistrés veut mettre en cause l’Etat et TotalFinaElf sur la sécurité.
publié le 5 juin 2002 à 23h49

Toulouse de notre correspondant

Les juges Suc et Fernandez pensent savoir enfin ce qui a fait exploser le hangar 221 de l'usine AZF de TotalFinaElf le 21 septembre à Toulouse. Ce serait un mélange tout à fait accidentel de chlore et de nitrate. Les deux magistrats présenteront aujourd'hui à 14 h 30 ces premières conclusions officielles de l'enquête aux parties civiles victimes de la catastrophe qui a, ce jour-là, tué 29 personnes dans l'usine et dans la ville.

Le site chimique lui-même, de l'autre côté du boulevard périphérique, ressemble à un cratère de lune. En ville, la rue Bernadette aux maisons dévastées est toujours barrée pour cause de travaux. Le bâtiment B de la cité du Parc reste muré en attendant sa démolition et les mobil-homes hébergent encore 75 familles à la Mounède ou à Cugnaux. Le Stadium et le Zénith sont inutilisables. L'avenir est incertain pour 29 entreprises touchées et leurs 2 979 emplois. Le cabinet d'experts en assurance Equad, qui travaille pour le compte du pétrolier, évalue à 2,3 milliards d'euros les dégâts causés par l'explosion. «Mais les dédommagements ne sont pas notre préoccupation principale», précise Frédéric Arrou pour l'Association des sinistrés du 21 septembre.

«Plainte citoyenne». «Les dédommagements ne sont pas un problème», évacue lui aussi Patrick Timbart qui a pris la direction des affaires d’AZF, définitivement fermée depuis le 11 avril. Les concordances de vues s’arrêtent là. «Le président de TotalFinaElf, Thierry Desmarets,