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Libération

Nice: l'avocat Cardix soutenu par ses pairs

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Le conseil de l'ordre vote l'annulation de la sanction de la cour d'appel.
publié le 5 juin 2002 à 23h49

Marseille de notre correspondant

La patronne des avocats de Nice, maître Jacqueline Marro, en est toute retournée : «Je suis bâtonnier depuis cinq mois, la situation est explosive, tout est surréaliste, jamais une pareille situation n'est arrivée.» Lundi, treize membres du conseil de l'Ordre ont exigé, comme la loi leur permet, la mainlevée (l'annulation) de la suspension qui frappe leur confrère, Me Michel Cardix. «Je me suis inclinée, je ne pouvais pas faire autrement», commente Me Marro. Mais elle a vite compris tout le danger de la chose : «Comment le conseil, qui n'a pas prononcé cette suspension, peut-il voter la main levée ?»

C'est la cour d'appel qui a décidé de la suspension le 24 mai, au motif que Me Cardix se serait affranchi des règles professionnelles : soupçonné d'avoir servi de banquier à son client Anthony Tannouri, il est poursuivi pour «blanchiment» et «complicité d'organisation frauduleuse d'insolvabilité» (Libération du 28 mai). En plus, relève Me Marro, «les avocats étaient à la fois juge et partie dans cette demande».

Bref, de solides principes du droit étaient bafoués. Sur le fond, même problème : «Il n'y avait pas assez d'éléments nouveaux, plaide Me Marro. Seule était avancée la démission de Me Cardix de son poste de dauphin.» Le 31 mai, indique-t- elle, l'avocat lui a fait parvenir une lettre : élu par ses pairs pour devenir bâtonnier en 2004, il renonce. Pas suffisant, néanmoins, estime Me Marro, «puisque la cour d'appel n'a pas fait [de cette situati