Un petit problème de place. Où installer les six membres de la coordination médicale des médecins ? A quel endroit les placer autour de la grande table du conseil d'administration de la Cnam (caisse nationale d'assurance maladie) où ont débuté, hier à 17 h 30, les négociations entre les syndicats de médecins et les caisses ? A côté des caisses ? En face des syndicats officiels ? «On va les mettre derrière nous», a tranché Michel Chassang, président de la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français).

A l'exception de ce point de rangement, tout a été parfaitement réglé. Chacun dans son rôle, mais tous à l'unisson pour dire que l'heure était «historique». D'abord, Jean-Marie Spaeth, président de la Caisse, se montre solennel dans une déclaration préliminaire : «C'est un jour important. Pour la première fois depuis bien longtemps, l'ensemble des organisations syndicales est autour de la table.» Puis, confiant : «La revendication de la consultation à 20 euros est essentielle.» Bref, qu'on se le dise, les portes sont ouvertes. De fait, Jean-Marie Spaeth oublie d'évoquer le prix de la visite. A négocier ? Quelques minutes avant, Michel Chassang a adopté la même tonalité. «Nous venons à la Caisse pour parvenir à un accord, avec ouverture mais aussi fermeté. L'issue est difficile mais pas impossible. Nous sommes là pour reconstruire un système conventionnel.»

Pourtant, au-delà de ces déclarations de principe, rien n'est vraiment joué. Hier soir, peu avant 23 heures, et après d