Une ancienne responsable de la SPA (Société protectrice des animaux), toujours adhérente, réclamait hier, devant le tribunal des référés, la mise sous tutelle judiciaire de l'association. Maryse Bousquet, gynécologue de profession, n'hésite pas à utiliser des mots comme mafia, escroquerie ou corruption. Elle est défendue par Me Roland d'Ornano, qui avait combattu Jacques Crozemarie, président déchu de l'ARC (Association de recherche contre le cancer). L'avocat n'hésite pas non plus à établir un parallèle entre les deux affaires.
Exonération. De fait, la SPA est dans le collimateur. Son ancienne présidente, Jacqueline Faucher, a été mise en examen en mars pour abus de confiance. A la même époque, la Cour des comptes rendait un prérapport dénonçant «l'opacité» de la comptabilité de la SPA. Pour Me d'Ornano, «plus que de la fumée, il y a le feu dans la maison». Il demande la nomination d'un administrateur provisoire, chargé de gérer la boutique avant qu'il ne soit trop tard : «Un jour ou l'autre, un ministère finira par taper du poing sur la table en retirant à la SPA sa déclaration d'utilité publique», qui lui permet d'être exonérée d'impôt sur les dons et legs effectués en sa faveur. En face, l'avocat de la SPA dénonce «une volonté de nous porter préjudice, motivée par un profond ressentiment personnel». Fort de l'annonce d'un bénéfice de 12 millions d'euros sur l'année 2001, Me Eric-Denis Ferré proclame que «la SPA n'est absolument pas en péril, elle accueille des dizaines de