Rennes correspondance
Plus d'un an et demi après leur premier procès, Michel Launay et Yannick Marie, deux anciens chômeurs condamnés pour la mort d'une jeune femme lors d'un affrontement entre deux associations de chômeurs en 1998, au Mans, comparaîtront pour la seconde fois devant une cour d'assise. Ce procès en appel, qui débutera ce matin à Angers, est prévu sur trois jours. Les avocats de la défense, Irène Terrel et Jean-Jacques de Felice, en demandaient quatre. Il faut dire que cette affaire, dont les circonstances sont apparues, dès le départ, particulièrement confuses, n'a guère gagné en clarté au fil des mois, si ce n'est pour relativiser la responsabilité directe des deux hommes. En octobre 2000, ils ont été condamnés pour coups mortels et complicité par la cour d'assise du Mans. Dix ans de réclusion criminelle pour Michel Launay, aujourd'hui âgé de 40 ans, et cinq ans pour Yannick Marie, 25 ans, qui avait bénéficié d'un non-lieu avant d'être finalement renvoyé devant la cour par la chambre d'instruction d'Angers. Programmé une première fois en novembre 2001, ce procès en appel avait été reporté pour cause de contre-expertises réclamées par la défense. Sept mois plus tard, les conclusions des deux collèges d'experts mandatés par les avocats de Launay et de Marie et par le président de la cour d'assises sont édifiantes. Toutes deux remettent en doute le geste de strangulation qui aurait été à l'origine de la mort d'Isabelle Ferron.
Bloquée. C'est au cours d'une expédi