La Société protectrice des animaux ressemble à s'y méprendre à une véritable pétaudière. Des responsables qui s'accusent mutuellement de détournements, des querelles de pouvoir sans fin, le tout sur fond d'un nouveau rapport de la Cour des comptes qui met au défi la SPA de se remettre enfin dans le droit chemin, faute de quoi elle pourrait perdre sa Déclaration d'utilité publique (DUP), qui lui permet d'être exonérée d'impôts sur les dons et legs effectués en sa faveur.
Hier, la SPA a toutefois échappé à la mise sous administration judiciaire. Le tribunal de Paris, saisi en référé, a débouté Maryse Bousquet, ancienne responsable de l'antenne de Toulouse. Pour son avocat, Me Roland d'Ornano, qui a également porté plainte au pénal, «plus que de la fumée, il y a le feu à la maison». Pour lui, la nomination d'un administrateur provisoire devait permettre à la SPA de conserver sa DUP. Mais pas d'éviter une grande explication lors de son assemblée générale annuelle, le 29 juin prochain.
Avantage. L'actuel président, Serge Belais, vétérinaire parisien qui tente de mettre en application les recommandations de la Cour des comptes, connaît le risque : l'année dernière en assemblée générale, évoquant les «nombreux dysfonctionnements qui vont du détournement de fonds à la gabegie», il soulignait que, faute de réaction, la SPA «risquait» de perdre cet avantage fiscal. Déjà, en 1986, un rapport de l'Inspection générale de l'admi nistration indiquait que les pouvoirs publics pourraient «envi