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Libération

Du droit à critiquer la politique d'Israël

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Reporters sans frontières lance une pétition à partir du cas de Daniel Mermet.
publié le 22 juin 2002 à 0h02

Sous le titre A-t-on le droit de critiquer Sharon ?, l'association Reporters sans frontières lance un appel prenant la défense de Daniel Mermet, journaliste et producteur de l'émission Là-bas si j'y suis, diffusée sur France Inter. Plus généralement, les signataires entendent défendre le droit de critiquer la politique du gouvernement israélien sans pour autant être qualifié d'antisémite.

Lors d'une série d'émissions consacrées à Gaza et Jérusalem, Mermet avait donné la parole, comme à son habitude, à des auditeurs. Sur 35 messages diffusés, 8 avaient été incriminés, valant à l'animateur de passer devant le tribunal correctionnel de Paris. L'UEJF (Union des étudiants juifs de France), l'association Avocats sans frontières, présidée par l'avocat Gilles-William Goldnadel, et la Licra accusaient Mermet d'incitation à la haine raciale (Libération du 3 juin). Aucune peine n'a été requise, le jugement sera rendu le 12 juillet.

Constat. Cette attaque n'est pas isolée. Citons le «prix de la désinformation» conjointement décerné par la Ligue de défense juive à Libération, au Nouvel Observateur et à l'Agence France Presse rebaptisée pour l'occasion France-Palestine.

L'appel (publié par le Nouvel Observateur) part d'un constat : «Contrairement aux Etats-Unis, la France demeurait, jusque-là, un pays où la critique de l'actuel gouvernement israélien n'était pas considérée comme un acte d'antisémitisme. Les calomnies et les insultes à l'encontre des journalistes et des rédactions n'émanaient