La Journée nationale sur le don et les greffes, organisée aujourd'hui dans vingt-cinq villes, a pour but d'amener les Français à réfléchir sur ce thème, et à les inciter à parler de leurs intentions avec leur entourage.
Selon la loi, toute personne majeure est considérée consentante au prélèvement de ses organes et tissus après sa mort si elle n'a pas manifesté de refus de son vivant. Mais, en pratique, le sujet est rarement abordé en famille, et la principale cause d'opposition au prélèvement (60 % des cas) reste le refus des proches, beaucoup plus que celui du défunt clairement exprimé (33 %).
L'inscription au registre national des refus est encore plus rare : 1,7 % des cas. Depuis trois ans, l'activité de prélèvement est à nouveau en augmentation, et a retrouvé son niveau de la fin des années 80. Les chiffres restent toutefois médiocres : en 2001, 3 325 greffes ont été pratiquées, mais 239 personnes sont mortes faute de greffon. Et, en moyenne, 9 500 personnes sont en attente de transplantation chaque année, selon l'Etablissement français des greffes.
Dans un entretien hier au Figaro, Jean-François Mattéi, ministre de la Santé, a souligné sa détermination à augmenter les dons d'organes. Il souhaite ainsi rendre obligatoire une information sur le sujet pour les Français âgés de 18 à 30 ans, en demandant à cette occasion à chaque personne si elle est consentante. Selon lui, cette mission pourrait revenir aux médecins scolaires, généralistes, gynécologues, et aux médecins du tr