à Rome
Après quatre jours de débats parlementaires et trente-six ans d'attente, les catholiques italiens ont remporté la guerre de l'embryon. Par 268 voix issues de la majorité et de l'opposition contre 144, la Chambre des députés a adopté mardi soir le texte le plus restrictif au niveau européen en matière de procréation médicalement assistée (PMA). La fécondation recourant à un don de sperme et d'ovule est interdite. Les médecins qui continueront à pratiquer cette technique risqueront une amende de 600 000 euros et la radiation de l'Ordre des médecins. La congélation est aussi bannie. Seule la fécondation in vitro utilisant du sperme et des ovules du couple reste autorisée. A certaines conditions... La procréation assistée ne concernera que les couples formés de personnes majeures et de sexe différent, mariées ou vivant ensemble depuis au moins cinq ans. Et «potentiellement fertiles». Cela devrait exclure les «grands-mères mères» chères au gynécologue Severino Antinori qui avait réussi, il y a quelques années, à faire qu'une de ses patientes ménopausée ait un enfant. En outre, la PMA ne sera plus remboursée par la Sécurité sociale. Enfin, le clonage reproductif humain a été interdit, assorti de vingt ans de prison pour les contrevenants. Visé par l'article sur le clonage humain, Antinori a raillé l'incompétence du législateur : «L'amendement interdit le clonage avec une seule cellule... Je vais pouvoir travailler tranquillement. J'utilise deux cellules.» Le clonage procède