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Libération

Les décharges a ciel ouvert en sursis

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Au 1er juillet, seuls les déchets ultimes devaient être stockés.
publié le 24 juin 2002 à 0h03

Les décharges non réglementaires ne seront pas fermées le 1er juillet. Samedi, Roselyne Bachelot, ministre de l'Ecologie et du Développement durable, s'est déclarée hostile à une mesure aussi «brutale». Une loi de 1992 prévoyait pourtant qu'à compter du 1er juillet 2002, les décharges, rebaptisées centres de stockage, n'accueilleraient plus que des déchets ultimes, ceux «dont on a extrait la part récupérable ainsi que divers éléments polluants comme les piles ou les accumulateurs». Mais cet objectif n'étant «pas totalement atteint», a euphémiquement reconnu Roselyne Bachelot, la seule solution était de surseoir. «Le passage à la hussarde n'est pas une bonne formule. Je ne veux pas mener cette politique dans l'urgence», a commenté la ministre. Un échéancier devrait être «fixé fin septembre, après une période de réflexion et de concertation».

Mal ressenti. Que la date du 1er juillet ne puisse être tenue ne surprendra personne. Aujourd'hui, la France compte 12 000 décharges sauvages, des coins de nature où les gens jettent n'importe quoi, dont 3 000 sont «gérées» par les communes. S'ajoutent les décharges brutes où les camions déversent, non pas des déchets ultimes comme le prévoit la loi, mais du vrac non trié. Sur le terrain, cette situation est très mal ressentie. Et le gouvernement savait qu'il risquait, dès le 1er juillet, d'être traîné en justice par des riverains excédés, voire des exploitants de décharges. «Les Drire (1) ont commencé à nous dresser des PV, à nous envoyer