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Libération

Près de Marseille, une poubelle sous le soleil

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publié le 24 juin 2002 à 0h03

Avec ou sans l'autorisation de la ministre, on sait depuis longtemps déjà, à Marseille, que le gigantesque dépotoir municipal polluera toujours après le 1er juillet 2002. Pendant quelques années encore, les camions bennes continueront de déverser chaque jour, pour le plus grand bonheur des mouettes, plus de 1 200 tonnes d'ordures à Saint-Martin-de-Crau, à une cinquantaine de kilomètres de la cité phocéenne. Triste record : cette poubelle de 80 hectares, inaugurée en 1912, serait la plus grande décharge à ciel ouvert d'Europe.

Samedi, sur le Vieux-Port de Marseille, les militants du collectif d'associations Recyclons 13 ont appelé les Marseillais à manifester dimanche prochain devant l'entrée du site de Saint-Martin-de-Crau «pour le respect de la loi» et contre «le laxisme» des élus marseillais. La doctrine de Recyclons 13 se résume en trois slogans «oui à la fermeture de la décharge, non à l'incinérateur, oui au tri, au recyclage et à l'enfouissement propre».

En 1997, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, avait fait une proposition : une moitié des 600 000 tonnes répandue chaque année à Saint-Martin-de-Crau serait traitée par le tri sélectif, l'autre brûlée dans un incinérateur à construire dans les quartiers populaires du nord de la ville.

Plusieurs milliers d'habitants de ces quartiers nord avaient défilé contre ce projet que la mairie a «gelé» en 1999. Trois ans après, la même solution reste envisagée mais avec, cette fois-ci, un incinérateur qui serait situé à Fos-sur-