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Libération

Services secrets dans la mire de l'Elysée

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Des enquêtes sur Jacques Chirac sont reprochées à la DST et à la DGSE.
publié le 24 juin 2002 à 0h03

Elysée et services secrets : la guerre semble ouverte. Sur un mode connu et moliéresque ­ qui veut noyer son chien... ­ l'entourage du chef de l'Etat préparerait la reprise en main de ces outils stratégiques de l'Etat que sont la Direction générale de la sécurité extérieure (espionnage) et la Direction de la surveillance du territoire (DST), pilotées respectivement par Jean-Claude Cousseran et le préfet Jean-Jacques Pascal.

Irritation. La querelle n'est pas neuve. Elle s'ébruite aujourd'hui, alors qu'un certain nombre de postes ­ et pas seulement ceux-là ­ va changer d'occupants. L'entourage du chef de l'Etat reprocherait à ces deux services d'avoir laissé filer des enquêtes visant personnellement Jacques Chirac et les liens financiers qu'il pourrait entretenir au Liban et au Japon, le tout en complicité avec l'hôtel Matignon et les services de l'ancien Premier ministre, ce que révélait le Monde daté de dimanche-lundi.

Jacques Chirac aurait eu l'occasion de s'en étonner directement auprès de Lionel Jospin ­ à deux reprises ­ faisant part de son irritation de voir les services secrets s'intéresser à certains aspects anciens de sa gestion publique, ou privée. L'un des épisodes est déjà connu : il concerne Jean-Jacques Pascal et la DST. L'Elysée avait en effet fort mal supporté de voir le feuilleton de la libération des otages français du Liban réapparaître au début de cette année. Il avait resurgi dans le cadre des investigations menées par la juge parisienne Isabelle Prevost-De