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Libération

L'élu viré agite la capitale

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Jean-François Blet (Vert) était en charge d'une société immobilière de Paris.
publié le 28 juin 2002 à 0h06

Premier gros coup de tonnerre dans le ciel de la municipalité parisienne, version gauche plurielle. Jean-François Blet, conseiller vert de Paris , a été brutalement démis mercredi de son poste de président de la Siemp (1), une société immobilière contrôlée par la mairie.

Offensive. Pour traiter les taudis, la Siemp fait office de bras armé de la ville : à elle de réaliser les diagnostics des immeubles, de concevoir des projets de réhabilitation, de mettre en place des outils pour reloger les familles et d'assurer leur suivi social. Dès le départ, les choses se sont mal enclenchées. Jean-François Blet a mené une offensive, affirmant que la ville n'était pas assez ambitieuse dans le traitement de l'insalubrité. Que le nombre d'immeubles retenus était en deçà du réel. Lors d'un Conseil de Paris, il avait publiquement fait part de ses désaccords. Des négociations et de nouveaux arbitrages étaient intervenus en coulisse pour que la délibération puisse être adoptée par la majorité municipale.

Premier accroc. Et ce ne sera pas le dernier. Jean-François Blet était en conflit ouvert avec plusieurs membres de l'équipe municipale, dont l'adjoint au maire chargé du logement, Jean-Yves Mano (PS). Une guéguerre qui a pris fin avant-hier : le conseil d'administration de la Siemp a destitué son président à l'unanimité moins une voix, la sienne. «Je n'ai pas de problèmes avec les Verts. J'ai mouillé ma chemise pour qu'il y ait deux députés verts à Paris, a commenté hier le maire de Paris, Bert