Menu
Libération

Temps de chien à la SPA

Article réservé aux abonnés
Querelles de pouvoir, d'argent, l'AG tourne au règlement de comptes.
publié le 1er juillet 2002 à 0h15

«Si toute cette énergie pouvait être dépensée pour la cause animale au lieu de querelles internes...» Serge Belais soupire pendant son rapport moral, sans cesse interrompu par des invectives et des noms d'oiseau. Samedi, à Paris, l'assemblée générale de la Société protectrice des animaux a, comme prévu, tourné à la foire d'empoigne. La SPA est en crise. On sent bien que son président en a parfois plein les bottes de ces hystéries internes mais souhaite quand même donner quelques bonnes nouvelles, comme autant de records battus: au refuge vitrine de Gennevilliers, le taux d'euthanasie des chats est tombé à 6,3 % ; lors de la dernière journée portes ouvertes, 92 % des animaux ont été adoptés ; les dons et legs ont bondi de 69 %. «Je suis fier de notre association.»

«Stalinien !» Une partie de la salle ne veut pas l'entendre. Pas avant d'avoir réglé les conflits de pouvoir qui minent la SPA (Libération des 29 et 30 juin). Sur les vingt-quatre candidats aux huit pos tes d'administrateur renouvelables, le conseil en a présélectionné douze. C'est permis par les statuts mais ce type de cooptation ne passe plus. Eric Voirol, président de la délégation de Chaumont, évincé par le siège parisien : «Quel crédit accorder à une élection dont les dés sont pipés ?» Un bénévole de Béziers exige des explications sur la récusation de sa candidature. «Elle n'a pas été refusée, mais ajournée», rétorque Serge Belais. Il a beau plaider que, pour la première fois, il y a davantage de candidats que d