Par un nouveau jeu de nominations en Conseil des ministres, hier matin, deux postes éminents du ministère de l'Intérieur ont été repris en main. Le grand patron de la Direction de la surveillance du territoire, Jean-Jacques Pascal, et celui de la police judiciaire (DCPJ), Patrick Riou affecté à l'IGPN, la police des polices , laissent les manettes à deux nouveaux : un politique conventionnel pour la DST, Pierre de Bousquet de Florian, et un technicien traditionnel pour la PJ, Gérard Girel.
Homme de confiance du chef de l'Etat, Bousquet de Florian, préfet de Mayenne, énarque de 48 ans, a été dépêché par l'Elysée à la tête de la très sensible et stratégique DST, chargée du contre-espionnage, de la lutte antiterroriste internationale (réseaux d'islamistes radicaux), mais aussi des trafics d'armes et des intermédiaires véreux qui parfois s'avèrent liés au pouvoir.
Le préfet Pascal a été évincé de ce service de renseignement par la droite qui le suspecte d'avoir «cherché à monter des dossiers sur Jacques Chirac» : la DST avait transmis au procureur de la République de Paris, en janvier 2001, une note qui a jeté le doute sur une hypothétique rançon pour libérer les otages du Liban et a déclenché une enquête financière sur Charles Pasqua et Jean-Charles Marchiani.
Réseau. L'Elysée qui n'a pas supporté ce supposé «coup politique» vient donc d'y placer un fidèle. Fils de bonne famille de Saumur, vanté pour «sa rigueur de protestant», Pierre de Bousquet de Florian, licencié en droit e