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Libération

De la friture sur la ligne haute tension

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Près de Toulouse,un collectif de riverains et EDF s'opposent.
publié le 10 juillet 2002 à 0h21

Saint-Sulpice (Tarn)

Envoyé spécial

Evidemment, la vallée serait plus belle sans pylônes électriques. Les pommiers suffisent au relief. Les champs de maïs ondulent entre les villages de Garrigues et Azas dans cette troisième couronne où s'installent les «rurbains» de Toulouse. Le collectif pour l'enfouissement de la ligne haute tension Verfeil-Saint-Sulpice-Buzet s'en prend au «mammouth EDF/Réseau de transport électrique» qui continue «à saccager notre patrimoine naturel». Dans leur immeuble de brique rose à Toulouse, l'ingénieur de concertation Alain Bach et le chef de projet Pierre Guil laume en souriraient presque. «Notre projet respecte l'accord Réseau électrique-Environnement signé en janvier 2002 par le ministre de l'Environnement Yves Cochet», explique le premier. «Et nous avons organisé plus de cent rencontres de concertation avec les élus et les riverains de la ligne», ajoute le second. Mais l'agriculteur de Saint-Sulpice, Philippe Mestre, porte-parole du collectif, a une autre lecture de ces visites : «EDF/RTE tente d'obtenir, par un démarchage au porte-à-porte, l'accord signé des propriétaires concernés. [...] Nous payons notre facture pour que cette entreprise fournisse de l'électricité tout en respectant le cadre de vie.» Dialogue de sourds. Alain Bach et Pierre Guillaume font valoir qu'une ligne aérienne «coûte environ trois fois moins cher qu'une ligne enfouie». Ils croyaient avoir fait pour le mieux en proposant d'enfouir 6 km de ligne sur les 20 qui vont de Ve