L'Inspection générale des services (IGS), la police des polices, vient d'être saisie par le procureur de Nanterre (Hauts-de-Seine), Yves Bot, afin de déterminer quelle est la responsabilité des policiers dans le décès, le 2 juillet à Gennevilliers, de deux enfants tués par leur père, avant que celui-ci ne se suicide (Libération du 8 juillet).
357 Magnum. La mère des enfants, Josefa Romero, 27 ans, s'était rendue au commissariat de Gennevilliers, le 31 mai, puis à celui de Saint-Ouen, le 26 juin, pour alerter du danger que courait la famille. Elle avait fait état, les deux fois, des menaces de mort que son mari, Juan Carlos Alcantara, 30 ans, proférait à son encontre. La jeune femme avait aussi signalé le fait qu'il détenait une arme puissante. Il a tué les enfants, Yaiza, 11 ans, et Carlito, 8 ans, en leur tirant dans la tête une balle de 357 Magnum, avant de retourner l'arme contre lui.
L'avocate de la mère, Sylvie Chilstein, du barreau de Paris, accuse les policiers de ne s'être même pas déplacés au domicile de la famille pour vérifier la présence de l'arme. Les gardiens de la paix se sont contentés, à Gennevilliers comme à Saint-Ouen, d'enregistrer les SOS de la mère dans leurs «mains courantes».
Au lendemain du drame, plusieurs procédures ont été enclenchées. La première, une enquête judiciaire, automatique après deux homicides suivis d'un suicide, est encore en cours, avec notamment l'autopsie des corps. Une autre enquête a été ouverte dès le 2 juillet. Il s'agit d'une en