Evidemment, le plus frappant, c'est ce jeu Kaboom !, en ligne depuis peu : le joueur y incarne un kamikaze qui doit courir dans une rue pour trouver le meilleur endroit où se faire exploser et provoquer le maximum de victimes. Cette nouveauté est signalée dans le rapport sur le racisme et la xénophobie sur l'Internet, publié lundi par le centre américain Simon-Wiesenthal.Il y est question de la multiplication dans les pays islamistes de sites prônant les attentats-suicides ou appelant des volontaires kamikazes à lutter contre les intérêts juifs dans le monde.

Ce qui est surtout frappant dans ce dernier rapport, Digital Hate 2002, ce n'est pas tant l'augmentation régulière des sites extrémistes et racistes, passés de 600 en 1997 à plus de 3 400 aujourd'hui, que les contenus de ces sites extrémistes. «Beaucoup plus durs, beaucoup plus déterminés, beaucoup plus violents», explique Marc Knobel, du centre Wiesenthal de Paris. «Les mots utilisés, le contexte, les allusions et accusations ou attaques diverses redoublent de violence.» Les jeux, par exemple, «n'ont jamais atteint une telle intensité». Le Kaboom ! n'est qu'un exemple parmi d'autres. Il y a aussi ce jeu autrichien KZ Manager, où il faut tuer un maximum de Turcs dans un camp de concentration, ou encore Alrea Alpy, suédois, où les cibles sont des photos de Noirs.

Après les attentats du 11 septembre, les sites se sont surpassés, parodiant les explosions du World Trade Center ou les utilisant pour critiquer l'attitude des Et