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Libération

Sarkozy soigne les convoyeurs mais n'oublie pas les banques

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La loi sur le transport de fonds va être modifiée.
publié le 12 juillet 2002 à 0h23

Place Beauvau, c'est la semaine de tous les cadeaux. Après la copieuse enveloppe accordée mercredi aux policiers et aux gendarmes (6 milliards d'euros), les services de Nicolas Sarkozy ont promis, hier, d'alléger les soucis des convoyeurs de fonds et des banques qu'ils desservent.

Fromage ou dessert. A l'issue d'une table ronde associant employeurs, donneurs d'ordre et syndicats, le ministère de l'Intérieur a annoncé que la loi allait être modifiée pour permettre l'embarquement de nouvelles technologies dans les véhicules blindés. Explication : le transport de valeurs en France, c'est un peu comme le petit menu au bistrot du coin : il faut trancher entre fromage et dessert quand il s'agit de choisir le mode de convoyage. La loi prévoit deux grands types de dispositifs qu'il est interdit de panacher : le transport en véhicule blindé, avec trois convoyeurs à bord ; le transport en véhicule banalisé et non armé, équipé d'un dispositif technologique antibraquage. «En gros, on avait le choix entre l'attaque au lance-roquettes et le couteau sous la gorge», analyse un convoyeur. Désormais, les transporteurs de fonds pourront conjuguer véhicules blindés et nouvelles technologies, répondant à la demande des syndicats et aussi des entreprises comme Brink's.

«On veut une strate de sécurité supplémentaire et non pas remplacer une strate par une autre», avait prévenu Gérard Apruzzese (Force ouvrière), avant la table ronde. Dans ce but, le ministère s'est également engagé à examiner les nou