Dix à vingt ans de prison, une lourde amende et la radiation de l'ordre des médecins, c'est ce que devrait encourir bientôt le personnel médical impliqué dans la réalisation d'un clone humain en Italie. Un projet de loi sur la procréation médicale assistée, déjà adopté par la Chambre des députés, sera discuté au Sénat à partir de la semaine prochaine. En clair, si Severino Antinori décide de cloner un être humain en Italie, il tombera sous le coup de la loi. S'il opère à l'étranger, comme il l'a souvent laissé entendre, tout est déjà moins clair. «Il faut faire la différence entre ce qui est dit et fait», explique Benito Meledandri, président de l'ordre des médecins de la région du Latium, dont dépend le gynécologue italien qui a un cabinet à Rome, près du Vatican. «Antinori se sert des journalistes pour sa propre publicité, pour l'instant nous ne pouvons rien faire, si un jour il est prouvé qu'il a cloné un être humain à l'étranger, alors nous en reparlerons.» L'ordre des médecins avait déjà menacé de radier Antinori, après ses déclarations expliquant les techniques du clonage lors d'une conférence à Rome l'année dernière, mais rien n'avait finalement été entrepris contre lui. Même attentisme du côté des législateurs : «Le projet de loi ne prévoit effectivement aucune sanction pour un médecin italien qui commettrait un tel acte à l'étranger», reconnaît Flavio Tredese, rapporteur de la loi pour le parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia. «Mais je compte bien aborder le suje
La nouvelle loi italienne en débat
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publié le 13 juillet 2002 à 0h24
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