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Au Royaume-Uni, le poulet au boeuf sous surveillance

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publié le 19 juillet 2002 à 0h27

Ils avaient les faveurs des consommateurs depuis la crise de la vache folle, mais voilà que les dindes et les poulets anglais et irlandais viennent de prendre un coup dans l'aile. Une enquête du quotidien The Guardian a révélé la présence de protéines bovines dans des filets de poulet congelés importés des Pays-Bas et consommés en Grande-Bretagne et en Irlande. «Ce qui pourrait présenter un risque de contamination par l'ESB», ont expliqué les autorités au quotidien britannique.

Les protéines de boeuf auraient été ajoutées à la chair du poulet pour la faire se gorger d'eau et la rendre plus tendre. Sans qu'une étiquette ne mentionne leur présence. La pratique du saumurage, qui consiste à tremper la volaille dans un mélange d'eau, de sel et de gélifiants qui peuvent être d'origine bovine, est strictement réglementée. Des protéines bovines peuvent entrer dans la composition de la saumure «à condition qu'elles soient fabriquées dans des conditions qui respectent la réglementation, précise-t-on à la DGCCRF. Et que l'étiquette indique la liste des ingrédients présents et le nom des liants protéiques utilisés».

La recette ne semble pas très prisée des consommateurs français. En 2001, la commission des fraudes a effectué 400 tests sur les volailles commercialisées en France, «en ratissant large, sur tous les circuits importés, frais, congelés, etc.». Aucun des lots testés n'a révélé la présence de protéine bovine. Les contrôles de 2002 sont en cours, mais, pour l'instant, «il n'y a pa