Descentes dans les abattoirs. En 1996, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) avait interdit la mise sur le marché du crâne, des amygdales, de la moelle épinière, du thymus et de tous les matériaux à risques spécifiés (MRS) des bovins de plus de 12 mois. Ces mesures censées éliminer au maximum les tissus préférés de l'agent infectieux responsable de la vache folle, étaient-elles effectivement appliquées dans les abattoirs ?
Sans danger. Les services vétérinaires ont mené l'enquête chez 32 d'entre eux et analysé mille carcasses. Et hier, l'Afssa a rendu son avis. Des traces de moelle épinière ont été retrouvées sur 10 % des carcasses testées. Mais, a priori, les mille carcasses étudiées dans les abattoirs avaient toutes été testées négatives. «Il n'y a pas de problème pour le consommateur, rassure Martin Hirsch, directeur général de l'Afssa. Il faut avoir à l'esprit que le danger ne se pose que dans le cas où un animal aurait échappé au dépistage et qu'il n'aurait pas été reconnu positif par les tests. Cela ne semble pouvoir être le cas qu'une fois par an.»
«Nous n'avons jamais postulé que de telles mesures pouvaient être efficaces à 100 %», ajoute-t-il. D'autre part, les contrôles ont été effectués avant le 1er janvier 2002. Or, depuis, assure-t-on à l'Afssa, les techniques de retrait par aspiration de la moelle épinière, en particulier, se sont considérablement améliorées. «Pas de grosses surprises», donc. «La traçabilité des carcasses, c'est-à-dire la