En début d'après-midi, hier, la police antiterroriste poursuivait ses investigations autour de la cache d'armes et d'explosifs découverte dans une usine désaffectée à Rivière, près de Dax, mardi matin. Depuis un an, dans ce village tranquille, une petite maison discrète adossée à l'usine en question faisait l'objet d'une étroite surveillance vidéo de la part des RG et du SRPJ de Bayonne.
Mardi matin, les locataires qui vivaient là depuis plusieurs dizaines d'années ont été placés en garde à vue au commissariat de Bayonne. Bernardo Fidel Erbina (77 ans), son épouse Concepcion Zibillaga (70 ans) et leurs filles Miren et Amaya (45 et 39 ans) étaient des «gens sans histoires», selon les voisins. Ce dont les policiers doutent depuis la découverte du plus impressionnant arsenal d'armes et d'explosifs trouvé ces vingt dernières années et attribué à l'ETA.
La Direction nationale antiterroriste (DNAT), une antenne de déminage de Bayonne, la police scientifique de Toulouse et les gendarmes de Dax ont mené la perquisition. Sous la houlette de Laurence Le Vert, juge antiterroriste au tribunal de grande instance de Paris.
Le stock est impressionnant : quarante pistolets automatiques, une cinquantaine de fusils d'assaut, une trentaine de lance-roquettes, des milliers de chargeurs ainsi que des milliers de cartouches de gros calibre, 300 kg de dynamite et «peut-être plus», précise le ministère de l'Intérieur. Les investigations «un gros travail de fourmi, car il faut tout vérifier» devrai