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Libération

Le «Bill Gates» africain, agressé en série

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Mundele, avant d'être victime d'un cambriolage à Gentilly, a failli être kidnappé.
publié le 22 juillet 2002 à 0h28

Les mésaventures d'Etienne Mundele, le «Bill Gates africain», ressemblent à un scénario de cinéma. Depuis deux ans, ce richissime homme d'affaires congolais subit les assauts répétés d'un groupe d'hommes déterminé à profiter de sa fortune.

Le dernier épisode en date remonte au 5 juillet, lorsque cinq individus ont dérobé la bagatelle de 400 000 euros et 10 000 dollars en espèces dans la chambre de l'appartement d'Etienne Mundele à Gentilly (Val-de-Marne). En l'absence de l'homme d'affaires, qui se trouvait alors dans sa résidence à Ottawa (Canada), ce sont ses deux fils et trois de leurs cousins qui ont vécu ce cambriolage au mode opératoire simplissime.

Prétextant la livraison d'un colis, un des malfaiteurs s'est fait ouvrir la porte de l'appartement. Ses complices sont alors apparus, menaçant les jeunes hommes de leurs pistolets. Une rapide visite du domicile leur a permis de dénicher ces énormes sommes en liquide.

Philanthropie. Etienne Mundele, âgé de 50 ans, est très riche. Spécialisé dans le commerce du pétrole et des minerais, il a créé une fondation qui porte son nom, et, par philanthropie, selon les dires de ses proches, distribue une partie de son argent pour financer la construction d'écoles et d'hôpitaux sur son continent d'origine. Il a aussi géré les fortunes de dignitaires gabonais via des placements dans des sociétés off-shore.

Cette opulence financière lui crée des soucis depuis plusieurs années. D'abord une tentative de cambriolage en 1998 dans sa maison à Mont