«Aux Journées mondiales de la jeunesse de Rome, il y a deux ans, dès que le pape avait annoncé le lieu et la date des prochaines, tout de suite nous nous étions dit qu'on y serait», racontent, en choeur, Anne et Adeline, «JMJiennes» convaincues, «cathos accros» à ces grands rassemblements planétaires. Pour rien au monde (ou presque), les deux Françaises, étudiantes de leur état, n'auraient manqué les JMJ de Toronto au Canada qui démarrent officiellement aujourd'hui pour se terminer dimanche. Catéchèses, prières, pénitences, messes et... fêtes sont au programme de milliers de jeunes, venus de 170 pays. Et pour Anne et Adeline, leur premier rendez-vous avec Jean Paul II qui, malgré une santé de plus en plus déclinante, devait arriver aujourd'hui à Toronto, est prévu jeudi.
«Ressourcement». Côté français, c'est déjà la satisfaction. Avec ses 8 000 jeunes ac compagnés d'un nombre im po sant d'évêques (une quarantaine, soit plus du tiers de l'épiscopat), la délégation hexagonale est l'une des plus importantes en provenance de l'étranger. Depuis le succès à Paris, il y a cinq ans, les JMJ sont en France une formule qui marche. A vingt ans à peine, Anne, look d'étudiante et téléphone éternellement à portée de main, en est à sa troisième participation. «Les JMJ, c'est pour moi un temps de ressourcement, dit-elle, avouant bien volontiers : je crois en Dieu, c'est ma seule certitude. En ce qui concerne le dogme chrétien, je cherche encore.»
Mais plus globalement, l'ombre de l'échec plan