Menu
Libération

Sarkozy se targue d'agir avec ses GIR

Article réservé aux abonnés
Un bilan des groupes d'intervention régionaux... prématuré.
publié le 23 juillet 2002 à 0h28

Sprinteur plus que coureur de fond, Nicolas Sarkozy a imposé à ses GIR (groupes d'intervention régionaux), mesure phare du programme de Jacques Chirac, un rythme opposé au travail de longue haleine qu'exige une réelle « lutte contre l'économie souterraine et les trafics », ce qui était le but affiché. Conscient des critiques qui s'élèvent sur les bien maigres résultats judiciaires d'opérations à la hussarde dans des cités, le ministre de la Sécurité intérieure a insisté hier sur un second objectif des GIR : « Eradiquer les zones de non-droit. » Et il a promis pour l'automne «des actions en profondeur des GIR qui exigent des renseignements, de solidifier les procédures et plus de temps».

Pressé. A l'issue d'une réunion place Beauvau avec les chefs des GIR, Sarkozy, toujours pressé, a voulu montrer, deux mois jour pour jour après leur création, que les 28 GIR étaient déjà « en place et opérationnels », avec « 268 permanents, policiers, gendarmes, fisc et douanes » et «1400 hommes ressources, mobilisables » pour les épauler. Monsieur « Speedy », comme on le surnomme dans les commissariats, a vanté son bel outil qui risque à l'usage de tourner en camelote : « Les GIR, c'est un pari d'efficacité, d'imagination et de rapidité qui a été gagné. » Pressé d'exhiber ses résultats, le ministre tire le bilan prématuré de 18 opérations des GIR et aligne des chiffres : « 119 interpellés, saisie de 15 kg de cannabis, de 800 grammes d'héroïne, de 18 740 cachets d'ecstasy, de 20 armes et de 24