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Libération

Maxime Brunerie, un brun paumé

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Apparemment décidé à mourir, le tireur du 14 Juillet a passé les semaines qui ont précédé l'attentat à flamber.
publié le 25 juillet 2002 à 0h29

Quel a été le déclencheur ? Les enquêteurs sèchent toujours pour expliquer le basculement de Maxime Brunerie, 25 ans, l'homme qui a tiré sur le président de la République le 14 juillet. Mais, petit à petit, son parcours ces dernières semaines se précise. Les «supporters de foot ou militants d'extrême droite, souvent les deux en même temps», qui défilent à la brigade criminelle ont tous remarqué un «changement» chez lui depuis un mois et demi. Radin au point d'être surnommé «Crochu», Maxime Brunerie s'est mis à dépenser sans compter. Il a invité ses potes à des «croques» au restaurant. Il a acheté une paire de Ray Ban à 74 euros. Il a même proposé à un ami de lui payer un billet de train pour les vacances. Qui a décliné. C'est alors que Brunerie lui a servi une étrange réplique : «Ne t'inquiète pas, j'ai fait un héritage, j'ai assez d'argent pour vivre jusqu'à la fin de mes jours.» Quand, le 14 juillet, Brunerie a été alpagué sur les Champs-Elysées et a tenté de se tirer une balle dans la gorge, l'ami a compris que la date de sa mort était programmée. Les policiers se sont inquiétés de l'origine de l'argent du tireur qui signe ses messages «88», Huit Huit pour Heil Hitler : Brunerie a-t-il été financé par l'extrême droite ou a-t-il cassé sa tirelire ?

Le mystère Maud. Les enquêteurs ont donc exploré son compte en banque et son livret A de Caisse d'épargne, qui s'est avéré «alimenté par de petites sommes» au fil des mois et des années. Ils ont trouvé trace de ses emplois en int