Menu
Libération

Le moral et sept ans de vie en plus

Article réservé aux abonnés
L'optimisme joue un rôle dans la longévité, selon une étude.
publié le 29 juillet 2002 à 0h31

Pour vivre longtemps vivons heureux... de vieillir. Une équipe de chercheurs américains vient de le démontrer chez des plus de 50 ans (1) : ceux qui perçoivent la vieillesse positivement vivent en moyenne sept ans et demi de plus que ceux que le troisième âge déprime. C'est considérable. Bien plus efficace comme gage de longévité qu'adopter un mode de vie sain, estiment les auteurs : l'exercice physique, la lutte contre l'excès de poids et l'absence de tabagisme peuvent chacun allonger la vie entre un à trois ans. Plus rentable aussi que les régimes et autres mesures d'hygiène de vie qui, en soignant l'hypertension artérielle ou un excès de cholestérol, sont susceptibles d'augmenter la longévité d'environ quatre ans.

Sur le fond, le constat n'a rien d'étonnant. Encore fallait-il prouver que le moral avait une influence directe sur l'espérance de vie, et non par l'intermédiaire d'autres facteurs (état de santé, catégorie sociale...). Pour ce, les épidémiologistes ont commencé leur étude en 1975, en recrutant 660 sujets de plus de 50 ans habitant dans une petite ville de l'Ohio. Tous ont répondu (par oui ou non) à un questionnaire avec cinq affirmations du type «quand on vieillit, on devient moins utile», ou «je suis aussi heureux aujourd'hui que lorsque j'étais jeune».

Les épidémiologistes ont ensuite observé leur longévité. Résultat : avec vingt-trois ans de recul, ceux dont le score est le plus élevé ont vécu sept ans et demi de plus. Et cela, indépendamment de l'âge de dépar