Menu
Libération

Sarkozy se radicalise contre Unite Radicale

Article réservé aux abonnés
Il envisage de dissoudre le groupe du tireur du 14 juillet.
publié le 29 juillet 2002 à 0h31

Le ministère de l'Intérieur a lancé un processus d'interdiction du groupuscule d'extrême droite Unité radicale (UR), qui comptait dans ses rangs Maxime Brunerie, le tireur du 14 juillet contre le président de la République, selon le Journal du dimanche. Un rapport interne commandé à la Direction des libertés publiques a apporté à Nicolas Sarkozy les outils juridiques pour contrer l'association néonazie qui répand son idéologie discriminatoire, donc répréhensible au regard de la loi, à travers ses journaux, ses sites Internet et ses propos publics. Il a donc proposé au gouvernement d'utiliser la loi de 1936 sur les milices privées et les groupes de combat, les associations ou ligues assimilées. Ce texte du code pénal permet de dissoudre «toutes les associations ou groupements de fait», par un «décret du président de la République en Conseil des ministres». Ni Matignon ni l'Intérieur n'envisageaient dimanche de prendre cette décision lors du prochain Conseil des ministres, «mais plutôt à celui du 7 août» afin de «blinder» la procédure qui exige «une sorte de débat contradictoire» avec l'association visée. Unité radicale doit pouvoir fournir des réponses à des questions officielles, et présenter sa défense.

Précédents. Par le passé, des milices d'extrême droite ont ainsi été interdites. Outre le Service d'action civique (SAC), Ordre nouveau a été dissous en 1973 et la Fédération d'action nationale et européenne (Fane) en 1980. Deux organisations d'extrême gauche (la Jeunesse com