Menu
Libération

Trop de feux de forêt et pas assez d'avions

Article réservé aux abonnés
Les pilotes alertent sur le manque d'appareils et le mauvais état de ceux dont ils disposent.
publié le 29 juillet 2002 à 0h31

Marseille correspondance

La saison des feux de forêt démarre plutôt mal pour les avions bombardiers d'eau. En début de semaine dernière, trois feux moyens, à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), Lézignan-Corbières (Aude) et Saint-Julien-lès-Martigues (Bouches-du-Rhône), ont mis en évidence ce que les pilotes de la base de sécurité civile de Marignane (Bouches-du-Rhône) claironnent depuis trois ans : on dispose de trop peu d'avions et de trop peu d'hommes pour les piloter les jours à très hauts risques.

Crash. Version officielle du ministère de l'Intérieur : «25 avions bombardiers d'eau d'une capacité totale de 110 000 litres» seraient disponibles. En réalité, on en compte trois de moins : le Tracker (1) qui s'était posé sur le ventre le 11 septembre à Cannes n'est toujours pas réparé, et les deux Fokker 27 de la base, pas encore opérationnels après six mois d'atelier. Si on ajoute à ce bilan le Canadair détruit en 1998 lors d'un crash en baie de La Ciotat et jamais remplacé, les pilotes ne sont pas loin de la vérité lorsqu'ils affirment que «la flotte de la Sécurité civile ne cesse de se réduire depuis quatre ans».

Selon Jean-Claude Sergeant, délégué de l'Union syndicale des personnels navigants techniques (USPNT), «si, d'ici à la fin de l'été, nous avons trois gros sinistres en même temps dans le Sud-Ouest, dans le Sud-Est et en Corse, on ne pourra pas faire face. On mettra un ou deux Canadair à chaque endroit pour les télés et on laissera les pompiers se débrouiller avec le fe