Après la procédure de dissolution d'Unité radicale, entamée après l'attentat contre Jacques Chirac le 14 juillet, l'interdiction de son site web ? C'est ce qu'ont demandé l'association J'accuse et l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) au juge des référés, lors d'une audience qui s'est tenue hier à Paris. Pour l'avocat des deux associations, nul doute : le web d'Unité radicale est la «vitrine» du groupuscule d'extrême droite, son «vecteur de propagande» et sa «source de recrutement». Selon ses créateurs, le site serait passé de 40 000 à 100 000 connexions mensuelles depuis le 21 avril.
Forum. On y trouve une revue de presse identitaire, «sorte d'AFP néonazie», rapporte ainsi Me Stéphane Lilti. Des faits divers «commis par les "ennemis" d'Unité radicale : les Arabes, les Noirs, et les juifs», y sont recensés, avec leurs noms à consonance étrangère soigneusement consignés. Autres exemples : sous le titre «joies de l'immigration», on rapporte le viol d'une fillette. Les statistiques de naturalisation sont classées au chapitre «invasion». La rubrique «histoire» retient la marche anniversaire de Rudolf Hess ou le décès de la secrétaire d'Hitler.
Sur le forum de discussion, on peut lire que «les gnoules feujs (contraction de bougnoules et de juifs en verlan) n'ont pas leur place en France», tandis qu'un autre internaute estime : «Nous n'avons rien à faire avec cette pourriture juive.»
Pourtant, l'avocat de Nos racines, obscure association mère d'Unité radicale, ne voit le mal n