Le mouvement d'extrême droite Unité radicale a été dissout, son site web va donc fermer. C'est ce qu'a décidé hier le juge des référés du tribunal de Paris. L'arrêt du site était réclamé par l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et l'association J'accuse. Le site devra disparaître dans les deux jours à venir sous peine d'une astreinte de 5 000 euros par jour de retard. L'hébergeur est prié, quant à lui, «d'empêcher promptement» l'accès au site du groupuscule, dont était proche Maxime Brunerie, auteur de l'attentat manqué du 14 juillet contre Jacques Chirac.
«Barbarie nazie». Lors de l'audience en référé, le 1er août, l'avocat de J'accuse et de l'UEJF avait montré que le site était une «vitrine», un moyen de diffusion et de recrutement d'Unité radicale. A grands coups de citations, il en avait dénoncé l'idéologie. L'avocat de Nos racines, association mère d'UR et responsable légale du site avait pour sa part regretté «un copier-coller de textes sortis de leurs contextes» et mis en garde contre une éventuelle «décision de censure». Le procureur avait demandé la fermeture du site dont l'esprit lui semblait «odieux» et «méprisable». Le juge des référés est donc allé dans ce sens. Dans son ordonnance, il condamne «le caractère à l'évidence antisémite» (des éléments incriminés), indiquant que leur «portée ne se trouve en rien diminuée par la technique de maquillage et d'amalgame dont il a été fait usage, pas exclusivement par couardise, un tel procédé n'étant en effet pas ét