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Libération

Le «pétage de plombs» du détenu brestois

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Cinq gardiens sont intervenus pour neutraliser un prisonnier qui tentait de s'évader.
publié le 13 août 2002 à 0h39

Le détenu qui a blessé samedi cinq surveillants de la maison d'arrêt de Brest (Finistère) doit être présenté au parquet ce matin. Il risque jusqu'à sept ans de prison pour tentative d'évasion et violences.

Samedi matin vers 7 heures, un surveillant effectue sa première tournée de contrôle des cellules. L'opération consiste à vérifier par l'oeilleton des portes que le détenu est bien présent. Justement, il ne semble plus y avoir personne, ni sur le lit ni autour. Aucune réponse non plus aux appels lancés par le gardien. Celui-ci ouvre alors la porte et s'avance dans la cellule.

Malgré cette anomalie, le gardien ne se méfie pas spécialement : bien connu de l'administration pénitentiaire car déjà condamné précédemment à dix ans de prison, l'homme est à nouveau pensionnaire de la maison d'arrêt depuis deux ans. Ce samedi matin est même pour lui un jour anniversaire, puisqu'il avait été incarcéré le 10 août 2000. Jamais il n'a posé de problème disciplinaire. De plus, l'appel qu'il avait interjeté d'une première condamnation doit être examiné début septembre. Pas vraiment le moment de se faire remarquer.

En fait, le détenu s'est caché dans le «coin sanitaire», espace échappant à la vision extérieure. Un tesson de bouteille à la main, il saute sur le surveillant et tente de lui dérober ses clés. Difficile pour le gardien de se défendre : l'homme a collé sur ses vêtements des morceaux de verre et intégré à l'une de ses chaussures une paire de ciseaux à bout rond, comme ceux des écolier