Une balle s'est fichée, mardi, dans un mur de la salle d'attente des urgences de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne). Sans faire de victimes. C'est le dernier avatar de la violence à l'hôpital : en trois mois à peine, trois établissements ont été le théâtre de coups de feu. Bilan, cinq blessés, des personnels sous le choc et des syndicats qui expriment leurs inquiétudes sur la sécurité des lieux de soins, à l'instar du docteur Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers (Amuh), reçu lundi par le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. Il milite pour que les policiers se séparent de leurs revolvers quand ils pénètrent dans l'enceinte hospitalière (lire ci-dessous). Il fonde son argumentaire sur les deux dernières fusillades intervenues dans un service d'urgences.
Renforts. Mardi après-midi, des policiers accompagnent un homme en état d'ébriété à l'hôpital Saint-Camille de Bry-sur-Marne. Dans la salle de consultation des urgences, ils reconnaissent un homme âgé de 30 ans recherché par leurs services et font appel à des renforts. Interpellé, le suspect explique aux policiers qu'il doit voir le médecin. «Il a fait mine de s'asseoir avant de s'emparer du revolver de l'un des fonctionnaires», indiquait-on hier à la direction de la sécurité publique du Val-de-Marne. «Il a tiré une fois, mais les fonctionnaires ont réussi à dévier le canon. La balle a touché une chaise de la salle d'attente avant de traverser le mur de la salle des urgences.» Selon un