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Sans-papiers : le mouvement débordé

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Les candidats à la régularisation affluent à Saint-Denis.
publié le 26 août 2002 à 0h44

Ali Mansouri, porte-parole de la coordination 93 de lutte pour les sans-papiers, n'en peut plus. «C'est trop trop trop trop. On n'arrive plus à gérer. On n'a jamais pensé qu'on arriverait à ce stade-là, il faut un collectif bis.» Hier matin, dans la bousculade, les délégués de la coordination 93 des sans-papiers qui occupent la basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) depuis le 17 août pour demander leur régularisation, ont cessé les inscriptions. Malgré les demandes de plusieurs centaines de nouveaux sans-papiers qui se pressaient hier sur le parvis. Au moins neuf cents personnes auraient déjà adhéré à leur mouvement. «C'est une bonne chose que vous soyez sortis de vos foyers, lance un responsable. Mais l'adhésion à la coordination 93 est pour entrer dans une lutte, pas une garantie pour avoir des papiers ou que la loi change. Ici on ne donne pas de papiers ou de cartes de séjour, ici c'est pour la lutte. On veut savoir combien on a de sans-papiers dans le département. La coordination 93 a des capacités limitées. Si vous restez là, à vous de créer un collectif en parallèle.» Pendant ce temps, à l'intérieur de la basilique, le père Bernard Berger invite des royalistes scandalisés par l'occupation à «discuter sereinement» après la messe.

Passeports. Et dehors, c'est la confusion. Certains sans-papiers «non mandatés» ont pris l'initiative de récolter des passeports afin d'établir une nouvelle liste. Mais le collectif 93 met en garde : «Attention, faites une nouvelle coordin