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Libération

La clémence requise pour l'entreprise Longuet

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L'ex-ministre est poursuivi dans le cadre de sa société.
publié le 28 août 2002 à 0h46

Gérard Longuet confirme sa réputation de miraculé de la procédure pénale. Multi-mis en examen mais jamais condamné, le président de la région Lorraine (qui a succédé à Raffarin à la tête de l'Association des régions françaises) vient de bénéficier d'un réquisitoire de non-lieu du parquet de Paris. Parallèlement à une autre procédure toujours en cours, concernant le financement du Parti républicain (rebaptisé Démocratie libérale), dont Gérard Longuet avait assumé la présidence après François Léotard, il était poursuivi pour ses activités privées. Après dix ans dans la fonction publique, il s'est souvent flatté de vivre de ses talents d'entrepreneur.

Discrétion. Sa société personnelle, Avenir 55 (le numéro du département de la Meuse, son fief électoral), est au coeur de l'instruction menée par la juge Isabelle Prévost-Desprez : si le parquet prêche la clémence, c'est à elle que reviendra la décision finale de le renvoyer ou non en correctionnelle. Fondée en 1986, alors que Longuet était ministre des Télécommunications sous la première cohabitation, Avenir 55 a ensuite prospéré en conseillant des grandes entreprises. Notamment la Cogedim, un promoteur immobilier filiale de la Générale des eaux. D'après son PDG, Michel Mauer (pour lequel le parquet requiert également un non-lieu), le recrutement d'anciens ministres est une pratique courante. Longuet semble moins à l'aise sur le sujet : après sa mise en examen, il avait expliqué aux enquêteurs que son statut d'homme public l'oblig