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Libération

Menaces sur la loi d'accès aux origines

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Mattei écarte les experts nommés par Ségolène Royal.
publié le 28 août 2002 à 0h46

Ségolène Royal parle d'une «démolition» de sa loi sur l'accès aux origines et l'accouchement sous X. Le premier dossier politique du secrétaire d'Etat à la Famille, Christian Jacob, a été rondement téléguidé par Jean-François Mattei, son ministre de la Santé. Hier, les noms du nouveau président du Conseil national pour l'accès aux origines personnelles (CNAOP) et de son suppléant ont été publiés au Journal officiel. Il s'agit du professeur Henrion, gynécologue obstétricien, et du docteur Levy-Soussan, pédopsychiatre. Hier, soit un mois après l'éviction des deux experts choisis par Royal pour diriger cette instance sur laquelle repose l'avenir ou l'enterrement de cette loi. Pierre Verdier, président de la Cadco (Coordination des actions pour le droit à la connaissance des origines), et Nadine Lefaucheur, chercheuse au CNRS, ont officiellement été évincés en raison de l'illégalité de l'arrêté de leur nomination. En réalité, ils ont fait les frais d'une cabale lancée par la puissante fédération de familles adoptives (EFA), suivie d'autres mouvements, qui reprochent à Verdier ses positions sur l'accouchement sous X et son soutien aux enfants recherchant l'histoire de leur naissance.

La loi Royal, saluée comme un miracle d'équilibre, avait été votée à l'unanimité en janvier, y compris par le député Mattei. Le nouveau ministre de la Santé n'a jamais caché qu'il préférait la solution de l'accouchement sous X à celle de l'avortement. Il a nommé à la tête du CNAOP le président du grou