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Libération

Sans-papiers: rien de nouveau sous Sarkozy

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En réponse à la coordination 93, le cas par cas reste la règle.
publié le 28 août 2002 à 0h46

Il n'y aura pas de régularisation «globale et sans conditions» des sans-papiers qui occupent depuis le 17 août la basilique Saint-Denis. Après avoir reçu hier une délégation de sans-papiers, le ministère de l'Intérieur a été clair : «Aucune régularisation massive n'a apporté de solution durable et équitable.» A la coordination 93 de lutte pour les sans-papiers qui refuse catégoriquement un examen au cas par cas des dossiers, il a été rappelé «que chaque situation individuelle doit être examinée par la pré-fecture». Les représentants de Sarkozy n'ont ainsi fait que répéter ce qu'ont martelé avant eux Chevènement puis Vail lant : les affaires de sans-papiers se traitent «au cas par cas».

«Eloignées». La coordination souhaitait un assouplissement des lois : le ministère a rétorqué que «les cas humanitaires peuvent trouver des réponses appropriées dans l'application des textes existants». Mais le gouvernement lui a promis d'étudier «avec humanité et réalisme» les situations «difficiles telles que celle des Kurdes». Concernant les «personnes qui sont en situation irrégulière et non régularisables», il veillera à adopter «de nouveaux textes pour faire en sorte» qu'elles «soient éloignées» et retournent dans leur pays d'origine. Déçu, le porte-parole de la coordination 93, Ali Mansouri, a annoncé la poursuite de l'occupation, «tant que nous n'obtien drons pas de résultat concret, c'est-à-dire la régularisation globale de tous les sans-papiers».

En se tournant vers le ministre de l'In