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Libération

Un cargo norvégien suspecté dans le naufrage du «Cistude» (par Nicolas Iommi-Amunategui)

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Raffarin a ordonné qu'il soit détourné sur Dunkerque.
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publié le 28 août 2002 à 0h46

Les circonstances du naufrage du chalutier Le Cistude ne sont pas encore totalement éclaircies. Le navire, armé aux Sables-d'Olonne (Vendée), a coulé dans la nuit de dimanche à lundi au large de l'île de Sein (Finistère). Trois des sept marins à bord sont toujours portés disparus. Les longues heures que les autres ont passées dans l'eau, accrochés presque nus à deux bouées «couronnes», ont eu raison de l'un d'entre eux. Il a coulé à pic.

Endormis. D'après le témoignage du capitaine, le choc, qui a disloqué le bateau, a été si soudain que les marins, alors endormis, n'ont pas eu le temps d'atteindre les canots de survie. Les trois rescapés, recueillis par le chalutier Le Silure qui pêchait avec eux, ont pu être hélitreuillés par un Super Frelon de la Marine nationale et transportés dans un hôpital de Brest. Leur vie n'est plus en danger. Les recherches se poursuivent pour retrouver les trois disparus mais, malgré les importants moyens aériens et maritimes déployés et Le Silure qui est encore sur zone, les espoirs sont faibles. L'épave, retrouvée lundi, gît par 158 mè tres de fond.

Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a donné son feu vert hier en début de soirée pour que le chimiquier norvégien Bow Eagle, responsable présumé du naufrage du chalutier, soit dérouté vers Dunkerque (Nord), en réponse à une requête du juge qui a ouvert une enquête pour «homicide involontaire, délit de fuite et non-assistance à personne en danger».

Après le feu vert du Premier ministre, le préfet m